Objectif : maintenir des apports adaptés aux besoins ;
Maintenir une fonctionnalité et des réserves afin que la survenue d’une maladie n’entraine une malnutrition voir une sarcopénie.
Vieillissement nutritionnel
- Diminution de la perception sensorielle avec l’âge (perception des odeurs, seuil de perception du goût, capacité à analyser les saveurs) ;
- Diminution de l’appétit ;
-Dysrégulation de l’appétit, empêchant d’adapter les apports aux besoins ;
La capacité d’adaptation alimentaire diminue progressivement avec l’âge !
- Fragilisation du processus de digestion (la vidange gastrique est diminuée ainsi que les sécrétions digestives, l’absorption est également retardée) ;
- Diminution de la dépense énergétique corrélée à celle de la masse musculaire ;
Fragilité nutritionnelle
Le statut du sujet âgé est menacé par de nombreuses circonstances que la vie moderne accentue, à savoir :
- l’isolement
- les revenus insuffisants
- l’insuffisance d’équipement ménager
- les difficultés d’approvisionnement
- le handicap physique
- la poly médication
- la réduction de la capacité de mastication
- les croyances et tabous nutritionnels
- la diminution de la sensation de soif
Tout ceci tend à s’améliorer grâce à de nombreuses associations permettant le port des repas à domicile, une meilleure offre des soins.
Qu’est-ce que la « sarcopénie » ?
« Diminution de la masse, de la force et de la qualité musculaire »
Il y a plusieurs facteurs favorisant tels que l’inactivité physique, la dénutrition, la diminution du taux des hormones stéroïdes et l’élévation des cytokines pro-inflammatoires ;
Elle nécessite une prise en charge médicales, pluridisciplinaires avec comme objectifs la pratique de l’activité physique et la prévention de la dénutrition.
En France, la prévalence de la dénutrition chez les plus de 70ans est élevée aussi bien chez les personnes vivant à domicile (4 à 10%) qu’en institution (15 à 38%) ou à l’hôpital (30 à70%).
25% des personnes âgées vivant à domicile ont des apports alimentaires insuffisants !
Les conséquences de la dénutrition sont redoutables chez le sujet âgé tant sur le plan de la morbidité que la mortalité !
Cible nutritionnelle
- Améliorer les conditions environnementales ;
- information nutritionnelle éclairée pour limiter la monotonie alimentaire ;
- Lutte contre la sarcopénie (apport énergétique et protéique suffisante + maintient d’une activité physique régulière et adaptée) ;
- Prévention de l’ostéopénie et l’ostéoporose : apport énergétique, protéine, calcium, vitamine D et activité physique ;
- Bilan diététique et nutritionnel annuel ! Par le médecin traitant ou nutritionniste --> évaluation de l’hygiène dentaire et corporelle, lutte contre la sédentarité et contre d’éventuels excès (alcool, tabac, automédication, etc) ;
- Prévention de la dénutrition
Besoins nutritionnels
Recommandation européennes récentes : chez les sujets âgés > 65 ans, pour un maintient/amélioration de la masse musculaire
Protéines= 1,2g/kg/jour
Apports Énergétiques= 36 kcal/kg/jour
Chez les patients fragiles : protéines 1,5g/kg/jour réparties en 3 prises par jour, associés à des apports calciques de 1000 à 1200mg/jour et de la vitamine D (> 800 UI/jour) (afin de réduire les risques de chutes et de fractures).
En cas d’infections sévères ou traumatismes : protéines jusqu’à 2g/kg/jour ;
Pour les sujets âgés en insuffisance rénale, les apports protéiques sont limités à 0,8g/kg/jour.
Recommandations en vitamines
VITAMINES |
UNITES |
ADULTES VALIDES > 65ANS |
NOUVELLES RECOMMANDATIONS |
A |
Ug |
800 |
600 à 700 |
D |
Ug |
12 |
15 |
E |
Mg |
12 |
50 |
K |
Ug |
35 |
70 |
B1 |
Mg |
1,3 |
1,3 |
B2 |
Mg |
1,5 |
1,5 à 1,8 |
PP |
Mg |
15 |
15 |
B5 |
Mg |
10 |
10 |
B6 |
Mg |
2 |
2,2 |
B8 |
Ug |
- |
60 à 100 |
B9 |
Ug |
300 |
400 |
B12 |
Ug |
3 |
3 |
C |
mg |
80 |
100 à 120 |
D’après CynobertL, Alix E, Arnaud-Battandier F et al. Personnes agées. In : Martin A (Ed). Apports nutritionnels conseillés pour la population française. 3èmeédition Paris : Ted & Doc, 2000. P. 307-35.
NB : Une alimentation équilibrée apporte les apports nécessaires. Ce n’est qu’en cas de carence qu’il faut supplémenter.
Il n’existe par une alimentation spécifique des séniors mais plutôt un vieillissement nutritionnel exposant au risque de malnutrition et à une plus grande vulnérabilité.
Le suivi de la courbe de poids et de l’appétence reste le moyen le plus simple de s’assurer d’un bon état nutritionnel.
Pour des conseils nutritionnels adaptés à votre situation clinique, il est préférable de consulter un médecin nutritionniste !