Les hormones thyroïdiennes
Elle joue de multiples rôles dans le corps humain :
- accélèrent la circulation du sang
- assouplissent les muscles et les articulations
- régulent le métabolisme
- stimulent le cerveau
- réchauffent le corps
- détoxifient et drainent l’organisme
Il existe principalement deux hormones thyroïdiennes :
- la tri iodo thyronine T3
- la tetra iodo thyronine ou tyroxine T4
Elles sont les seules molécules de l’organisme à posséder de l’iode.
Rôle, synthèse, régulation et mécanismes d’action
Il y a davantage de T4 que de T3 synthétisée dans la glande thyroïde (seulement 20% de T3 est obtenue directement à partir de la thyroïde) : elle constitue une forme de réserve, une pro-hormone nettement moins active que la T3.
La T4 et la T3 circulent dans le sang sous deux formes en équilibre : l’une libre et l’autre liée à des protéines de tranport (TGB « thyroxine binding globulin », préalbumine et albumine)
La thyroïde produit 100% de T4 et seulement 20% de T3, 6% de T3 reverse : la conversion de la T4 en T3 est principalement hépatique (un peu rénale).
La durée de vie de la T3 est de 24h et celle de la T4 6 à 7 jours : la plus grande partie (80%) de la T3 est issue de la conversion périphérique de T4 en T3. Les enzymes « desiodases » sont des enzymes clefs de la formation des T3 et dépendent entre autres de la quantité en sélénium.
Il existe des inhibiteurs de l’action de cette enzyme « 5’ Déiodase » :
- médicaments (Béta bloquant par exemple)
- déficit en sélénium et en zinc
- excès d’œstrogènes
- excès de cortisol, de catécholamines
- stress (émotionnel et psychologique)
- excès de protéines, carence en glucides
- maladies chroniques, notamment des maladies inflammatoires et l’excès de radicaux libres,
- altération des fonctions du foie et des reins
- métaux lourds (mercure, plombs, herbicides, pesticides
Il existe des facteurs d’activation de la T3 reverse :
- l’élévation du taux de cortisol
- la diminution du sélénium
- l’inflammation
- l’augmentation de l’adrénaline
- le stress oxydant
- le vieillissement
- les maladies chroniques
- le surpoids, l’obésité, l’insulino-résistance
- les métaux lourds tels que le mercure, le plomb...
Les hypothyroïdies frustes
Sa prévalence est de 4 à 8% de la population générale, avec une prédominance féminine. Elle représente jusqu’à 16% au-delà de 50ans, et souvent liée à un déficit en iode. Elles sont 2 à 3 fois plus fréquente chez les patientes hypercholestérolémies.
L’évolution est de 1/3 vers une hypothyroïdie clinique, 1/3 restent stables et 1/3 régressent spontanément.
L’hypothyroïdie fruste doit être suspecter si la TSH est > 2mUI/L avec :
- frilosité, extrémités froides, varices
- réveil difficile avec raideurs, fatigue, dépression
- reflux, gastrite, lithiase, constipation
- tendance à la prise et difficultés à la perte de poids
- hypercholestérolémie
- fragilité et pousse lente des phanères
- la peau et les yeux secs (mauvaise conversion du béta carotène en vitamine A au niveau du foie, comme elle dépend de la T3)
- trouble de la mémoire et de la concentration
- fragilité infectieuse ORL et urinaire
- difficultés scolaires et comportementales
Principales causes :
- origine congénitale
- origine toxicologique (métaux lourds ou encore perturbateurs endocriniens)
- origine NUTRITIONNELLE (carences en iode, zinc, sélénium, fer, vitamine D…)
- origine auto-immune : thyroïdite d’Hashimoto
- la grossesse : carence en iode, risque de thyroïdite du post partum (entre el 3eme et 6eme mois du post partum)
- origine iatrogène (prise d’amiodarone, lithium, bétabloquant, contraception orale mais aussi les thyroïdectomie, radiothérapie cervicale)
- origine infectieuse : thyroïdite sub aigue de De Quervain
- leaky gut, inflammation de bas grade, déséquilibre du microbiote intestinal
- carence en oméga 3, excès de T3 reverse
Micronutriments et thyroïde
IODE :
Selon l’OMS en 2007, 2 milliards d’individus sont déficitaires dans le monde, la France reste un pays à risque de déficit en iode.
Les sources d’iode alimentaires :
Algue marine : 7000 ug |
Morue fraiche : 500ug |
Hareng fumé : 100ug |
Soja : 100ug |
Crustacés : 30ug |
Haricots verts : 30ug |
Laitages : 20ug |
1 œuf : 4 à 10ug |
Viandes : 5ug |
Sardine : 1ug |
Eaux (régions normales) : 2-15ug |
Eaux (régions à goitres) : 0,1- 1ug |
Besoins en iode : les recommandations varient en fonction de l’âge et de la situation.
- de la naissance à 12 mois= 50ug/j
- 1 à 6ans : 90ug/j
- 7 à 12 ans : 120UG/j
- A partir de 12 ans : 150ug/j
- Femmes enceintes, allaitement : 200 à 250ug.j
--> L’étude SU.VI.MAX a montré que 20,3% des femmes avait des apports en iode < 100ug/j
Dans la région Ile De France, l’iodurie moyenne est de 88ug/l pour les hommes et 84ug/l pour les femmes.
SELENIUM
- Il agit sur le stress oxydant, la thyroïde étant le siège d’une production intense de radicaux libres ;
- les 5’ désiodases sont des « séléno-enzymes » la carence en sélénium entrainera une augmentation de la synthèse de r-T3 ou T3 reverse).
- Plus le taux de sélénium est bas, plus la grande thyroïde augmentera du volume jusqu’à aller éventuellement vers un goitre.
- le déficit en sélénium aggrave les effets des déficits en iode.
- Une supplémentation en sélénium réduit les anticorps thyroïdiens (TPO) de 40% en 3 mois dans une étude prospective en aveugle contrôlée chez des patientes soufrant d’une thyroïdite auto-immune.
--> Il y a donc un intérêt d’associer le sélénium et à l’iode.
FER
- le déficit en fer abaisse la T3 et la T4 dans le sérum
- le déficit en fer diminue la production de T3 par diminution de l’activité de l’enzyme 5’ désiodase
- le déficit en fer diminue la réponse à la TRH
- le déficit en fer diminue le turn-over des hormones thyroidiennes.
ZINC
- le déficit en zinc entraine une augmentation du stress oxydant et une diminution de la synthèse de TRH et de TSH.
- le déficit en zinc entrainera une diminution de la synthèse des hormones thyroidiennes.
VITAMINE B et MAGNESIUM
- chez les sujets hypothyroïdiens, les niveaux d’acide folique sont bas : malabsorption ?
- il y a un lien important entre hypothyroïdie, méthylation et homocystéine.
EXTRAIT DE MYRRHE
- Il contient des « guggulstérones » extraits du Commiphora Mukul : il s’agit d’un extrait de gomme-résine produite par un arbre.
- Il augmente la production de T3, il diminue le cholestérol et favorise la perte de poids en augmentant le métabolisme de l’organisme.
L-TYROSINE
- C’est un acide aminé qui s’associe à l’iode pour former la « mono-iodothyrosine » et la « di-iodotyrosine ».